LE DESESPOIR
Le désespoir
C’est à cause de cette réalité que le suicide est prohibé de manière explicite en Islam. Dieu dit dans le Chapitre An-Nisa’ :
« Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. » [Quran, 4:29]
Ceux qui se suicident sont en réalité en train de dire qu’au fond Dieu les a accablés d’un fardeau allant au-delà de leurs capacités. Ils accusent à tort le Créateur de les traiter injustement et tombent par là même dans un état corrompu de mécréance. À cause de leur rejet de la foi, leurs pensées à propos de Dieu deviennent mauvaises et ils tombent alors dans un désespoir complet. « La vie », comme ils disent souvent, « est tellement injuste qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécue. »
« Ce sont seulement les gens mécréants qui désespèrent de la miséricorde d’Allah. » [Quran, 12:87]
En conséquence, Dieu a informé l’humanité que la punition de ceux qui entretiennent de mauvaises pensées sur lui est le châtiment éternel dans le feu de l’enfer. Dans le Chapitre Al-Fath, Dieu dit :
« Et afin qu’Il châtie les hypocrites, hommes et femmes, et les associateurs et les associatrices, qui pensent du mal d’Allah. Qu’un mauvais sort tombe sur eux. Allah est courroucé contre eux, les a maudits, et leur a préparé l’enfer. Quelle mauvaise destination ! » [Quran, 48:6]
L’espoir
D’un autre côté, les promesses divines de justice et de miséricorde remplissent les croyants de la confiance nécessaire pour faire face patiemment aux difficultés de la vie.
En conséquence, l’espoir en la miséricorde de Dieu est un élément essentiel de la foi. Ceux qui croient en Dieu et luttent patiemment afin d’accomplir ce qui est juste ont le droit d’espérer obtenir Sa miséricorde, car Il a promis d’aider et de soutenir ceux qui sont patients :
« Ô les croyants, cherchez secours dans l’endurance et la prière. Car Allah est avec ceux qui sont endurants. » [Quran, 2:153]
« Certes, ceux qui ont cru, émigré et lutté dans le sentier d’Allah, ceux-là espèrent la miséricorde d’Allah. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » [Quran, 2:218]
Bien entendu, le paradis est la récompense basée sur une croyance sincère en Dieu. Dieu informe les croyants de leur récompense comme suit :
« … et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons. » » [Quran, 2:155-6]
La patience repose également sur la croyance que tout ce qui arrive à l’humanité est fondamentalement une conséquence de leurs mauvaises œuvres. Dieu rappelle à l’homme cette réalité dans le Chapitre Ach-Choura de la révélation finale en disant :
« Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont commis. Et Il pardonne beaucoup. » [Quran, 42:30]
La réalité est que Dieu a pardonné aux humains beaucoup du mal qu’ils ont commis. S’Il devait les punir en fonction de leurs œuvres, eux et la terre entière seraient détruits. Dieu mentionne ce point dans le Chapitre Fâtir comme suit :
« Et si Allah s’en prenait aux gens pour ce qu’ils commettent, Il ne laisserait à la surface [de la terre] aucun être vivant. » [Quran, 35:45]
En conséquence, ce sont à la fois les épreuves par le bien et les tests par le mal qui sont bénéfiques au croyant. Les vies des vrais croyants sont équilibrées entre les extrêmes du comportement humain. Ils ne deviennent ainsi jamais heureux des succès de la vie au point où ils en oublient Dieu, ni ils ne deviennent si déprimés face aux difficultés et aux échecs de la vie au point où ils perdent espoir en Dieu. Au lieu de cela, ils se rappellent leur Seigneur et Bienfaiteur, et ont confiance en Ses décisions. Souhayb ibn Sinân a rapporté que le Messager de Dieu (paix et bénédictions de Dieu sur lui) a dit :
« Comme est admirable l’affaire du croyant ! Tout ce qui lui arrive dans sa vie est un bien pour lui et cela n’est vrai que pour le croyant. Quand un bien l’atteint, il remercie et ceci est bon pour lui, et lorsque qu’un mal l’atteint, il est patient et ceci est également un bien pour lui. »
Ceci est la situation de celui qui a accepté le destin décrété par Dieu. En conséquence, la croyance à la fois dans le bien et le mal apparent de ce qui a été destiné constitue le sixième pilier de la foi en Islam.
D’un autre côté, si les croyants font face à une vie dépourvue de tout problème, ceci doit être interprété par le fait que quelque chose ne va pas. Face à de telles circonstances, le vrai croyant doit prendre du recul et méditer sur les réalités de sa vie, qu’il soit homme ou femme. Soit les tests ne sont pas manifestes de manière évidente à leurs yeux et ils n’en ont donc pas conscience, soit ils ont dévié du droit chemin. Dieu informe les croyants dans le Chapitre At-Tawbah que l’apparente joie que les mécréants prennent dans leurs richesses et leurs enfants n’est que le prélude de leur châtiment :
« Et que ni leurs biens ni leurs enfants ne t’émerveillent ! Allah ne veut par là que les châtier ici-bas, et qu’ils rendent péniblement l’âme en mécréants. » [Quran, 9:85]
Ceci ne veut nullement dire que les croyants doivent chercher les problèmes et les calamités dans leurs vies, car Dieu leur a enseigné d’invoquer : « Seigneur ! Ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur. » [Quran, 2:286] Aulieu de cela, ils doivent remercier Dieu pour toutes les épreuves qu’Il leur a épargnées.
Cependant, durant la facilité, ils doivent rester sur leurs gardes afin de ne pas devenir inconscients des tests, car la réussite et le bonheur rendent souvent les gens aveugles aux épreuves de la vie.