HENOK (IDRISS)
HENOK (IDRISS)
En évoquant le Prophète Idriss à la suite de Jonas, l’ordre chronologique observé jusqu’à présent, se trouve quelque peu perturbé par cette intrusion. Selon la tradition en effet, Idriss serait pratiquement l’ancêtre des Prophètes bibliques qui ont été répertoriés, mais il demeure l'un des personnages antédiluvien le moins connu. En conséquence, il est fait état de son existence et de la position de la Bible et du Coran à son égard, sans que le mystère qui entoure sa situation historique véritable et son apostolat, soit percé.
Nombre de commentateurs musulmans assimilent Idriss à Henok, patriarche biblique. Le Coran le cite en compagnie d'autres Prophètes dont il fait l’éloge : « Mentionne Idriss ; ce fut un juste et un Prophète. Nous L’avons élevé à un rang sublime. » (Coran 19. 56-57).Et aussi: « ...Ismaël, ldriss et Dal Kifl étaient des modèles de patience. Nous les reçûmes dans le sein de Notre Miséricorde. Tous étaient constants. » (Coran 21. 85-86). Le Coran lui attribue la qualité de Prophète de Dieu, en fait un juste, un modèle de patience qui a été élevé à un rang sublime et qui a été admis au sein de la Miséricorde divine.
La Biblele présente comme un patriarche et non comme un Prophète, sans plus de précisions. Il reste un des personnages les plus mystérieux de l'Ancien Testament. Dans la Genèse biblique, il existe deux personnages du nom d’Henok. Le premier serait le fils de Caïn, petit-fils d’Adam et père d’Irad. Caïn construisit même une ville selon la Bible, qu’il appela Henok du nom de son fils (alors qu'il était seul avec sa femme, dans un monde encore inhabité !) (Genèse 4. 17-18).
Le deuxième Henok de la Bible serait le fils de Yered et le père du patriarche Mathusalem, qui n’est pas cité par le Coran. « Lorsqu’il fut âgé de 65 ans Henok eut un fils, Mathusalem. Après cela, il vécut 300 ans en communion avec Dieu et eu d’autres fils et filles. Sa vie dura 365 ans. Il vécut en communion avec Dieu avant d’être rappelé par Lui. » (Genèse 5. 18 à 24). Ce sont les seules précisions qui le concernent. Toutefois, ce nom a été rendu célèbre par le « Livre d’Henok », écrit entre le premier et le deuxième siècle avant l'ère chrétienne, dont l’auteur est inconnu. Ce livre a été déclaré comme apocryphe par les docteurs de la foi et les prêtres et en conséquence, non reconnu officiellement pas les institutions religieuses et retiré de la circulation. D’autres récits, tant musulmans que chrétiens existent, mais rien ne permet d’affirmer l’authenticité de leur contenu.