Ci-suivent les Hadiths du Prophète


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Bien que les critères de ces Versets aient été relevés dans le
chapitre précédent, on ne saurait trop répéter ou démontrer, Textes en
main, que l’Islam est loin de toutes les accusations qu’on lui impute, que
le sens du mot Jihād est d’une ampleur qui lui fait honneur, et qu’il n’a
rien à voir avec le sens agressif auquel on le restreint pour en faire un
équivalent des Croisades.
Ci-suivent les Hadiths du Prophète :
 
1- El-Termezi rapporte : « Quand le Prophète envoyait un chef militaire
à la tête d’une armée, il lui recommandait de craindre Allah, lui et ceux
qui l’accompagnent, puis disait : Conquérez au Nom d’Allah, pour la
cause d’Allah, et combattez quiconque mécroit en Allah. N’exagérez pas
au butin, ne trahissez point, ne mutilez pas les morts et ne tuez pas un
bébé. Si vous allez à la rencontre de votre ennemi parmi les mécréants,
propose-leur l’un des trois choix à faire, s’ils te répondent à l’un des
trois, accepte de leur part et cesse de les combattre :
 
 
A- Invite-les à l’Islam, à quitter leurs demeures et à se joindre au
nombre des émigrants. Dis-leur : s’ils consentent, il leur revient ce qui
revient aux émigrants.
 
 
B- S’ils refusent : Dis-leur qu’ils seront considérés comme les
nomades du désert parmi les musulmans : Il leur adviendra ce qui
advient aux nomades du désert, ils n’auront pas droit au butin ou aux
biens, à moins qu’ils combattent pour la cause d’Allah.
 
 
C- S’ils refusent, aie recours à Allah contre eux et combats-les. Et si tu assièges une forteresse et qu’ils veuillent que tu leur appliques le jugement d’Allah et de Son Prophète, ne leur accorde ni le jugement
 
d’Allah ni celui de Son Prophète, et accorde-leur ton jugement à toi et celui de tes compagnons, car si vous manquez à votre jugement et à celui de vos compagnons, c’est mieux que de manquer au jugement d’Allah et à celui de Son Prophète. Et si tu assièges les gens d’une forteresse, et qu’ils te demandent de les juger selon le jugement d’Allah, ne les jugez pas selon le jugement d’Allah, mais juges-les selon ton pouvoir, car tu ne sais si tu appliquerais justement le jugement d’Allah en ce qui les concerne ou pas. » 2- D’après Abû Hurayra : « Allah Se porte garant pour quiconque combat pour Sa cause : Ne le fera quitter sa maison qu’un combat pour Sa cause ; ainsi que la réalisation de Sa parole : De le Faire entrer au Paradis ou de le Faire rentrer chez lui, à la maison de laquelle il est sorti, avec ce qu’il a reçu comme rémunération ou butin. » 3- Wahb, qui demandait à Jaber à propos de la tribu de Thaqîf lorsqu’elle fit acte d’allégeance au Prophète, rapporte qu’elle mit comme condition de ne pas payer les aumônes ni de prendre part au Jihād. Mais il entendit le Prophète dire après cela : « Ils paieront et ils combattront s’ils adoptent l’Islam » 4- Sa’ad al- Ashhaly rapporte : Le Messager d’Allah reçut une épée de Nagrân, et lorsque Muhammad ebn Maslama vint le voir, il la lui donna en disant : « Combat avec pour la cause d’Allah, et si les gens se corrompent, frappes-en le rocher puis rentre chez toi et reste cloîtré jusqu’à ce qu’une main te tue par erreur ou que tu meurs de mort naturelle. El-Hakim dit : Pour ces raisons et ce qui leur est semblable eut lieu l’abandon de celui qui abandonna le combat avec ‘Ali (qu’Allah Soit Satisfait de lui), et le combat de celui qui le combattait. » 5- Saïd ebn Jubeyr rapporte : Ebn ‘Omar vint à notre rencontre, alors quelqu’un demanda : « Qu’en penses-tu du combat de la sédition ? » Il dit : « Connais-tu ce qu’est la sédition ? Muhammad (Bénédictions et Salut sur lui) combattait les polythéistes. Les attaquer était une sédition, mais non comme votre combat pour le royaume. »
6- ‘Abdallah ebn ‘Amr rapporte : Un homme vint voir le Prophète et lui dit : « Je voudrai prendre part au Jihād. » Le Prophète lui demanda :
 
 
« Tes père et mère vivent-ils ? » Le type acquiesça. Alors le Prophète lui dit : « Lutte pour leur bien-être. »
 
 
7- Abul-Yamân dit : « Quelqu’un demanda au Prophète : Quel est le meilleur des gens ? Il répondit : « Un croyant qui combat pour la cause d’Allah par lui-même et par ses biens. » On lui demanda : Et qui encore ? Il dit : « Un croyant qui se trouve dans un vallon à travers les montagnes, qui craint Allah, et qui ne nuit pas aux gens. »
 
8- Sulayman ebn Harb dit : Un homme demanda au Prophète : « L’homme combat pour le butin, l’homme combat pour la renommée, l’homme combat pour sa valeur, qui donc combat pour la cause d’Allah ? » Il dit : « Celui qui combat pour que la Parole d’Allah soit la plus élevée, c’est dans la voie d’Allah. »
 
 
9- Le Prophète dit « Les martyres sont au nombre de cinq : le poignardé, l’éventré, le noyé, l’enseveli sous des ruines, et le martyr pour la cause d’Allah. »
 
10- Durant la bataille de Ohod, nombre de combattants furent blessés. Aïcha, fille d’Abu Bakr, et om Solaym, retroussèrent leurs manches, remplirent les outres et donnèrent à boire aux blessés, puis retournaient, emplissaient les outres et donnaient à boire aux blessés.
 
11- La fille de Mu’awwaz dit : « Nous sortions en combat avec le Prophète, nous donnions à boire aux gens, nous les servions, et ramenions les blessés et les morts à al-Madinah.»
 
12- Aïcha dit : « Quand le Prophète est mort, son bouclier était mis en gage, chez un juif, pour trente mesures d’orge. »
 
 
13- Le Prophète incitait à l’Islam en disant les deux Versets suivants : « O gens du Livre, venez-en à une parole normative entre nous et vous : de n’adorer qu’Allah, de ne rien Lui associer, et que nous ne nous prenions point les uns les autres pour seigneurs à l’exclusion d’Allah. » Et s’ils s’en détournent, alors dites : « Témoignez que nous sommes musulmans. » ( 3 : 64 ) Et : « Il n’appartient à nul être humain à qui Allah A Donné le Livre, la Sagesse et la Prophétie, qu’il dise ensuite aux hommes : « Soyez des adorateurs pour moi, à l’exclusion d’Allah »,
 
mais : « Soyez des Hommes-du-Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et puisque vous l’étudiez. » ( 3 : 79 ) 14- Ebn Yūnes dit : « Lors d’une des campagnes du Prophète on trouva une femme tuée. Le Prophète prohiba de tuer les femmes et les enfants. » 15- Le Prophète dit : « Libérez les prisonniers, nourrissez l’affamé, soignez les malades. » Avant de relever ce qui en ressort de ces Versets et de ces Hadiths, comme normes ou conditions, comme réglementation, signalons d’abord le rôle de la femme, qui sortait en campagne avec les combattants, tenait le rôle d’infirmière, soignait, transportait les blessés ou les morts, ce qui veut dire qu’elle ne restait point cloîtrée à la maison, selon cette fameuse image orientaliste, imposée surtout à partir du XVIIIe siècle. Il en ressort essentiellement de ces Textes, que le but de la guerre en Islam, en ses grandes lignes, est définit par les points suivants :
 
1 - La noblesse de caractère, la clarté des moyens et du but.
 
2 - Aucun combat ne doit être mené qu’avec les combattants ; pas d’agression contre les civils.
 
3 - Ne point tuer femmes, enfants ou vieillards.
 
4 - Repousser l’attaque, assumer la défense de soi, de la patrie et de la religion.
 
5 - Faire triompher la vérité et la justice.
 
6- Si l’ennemi s’incline vers la paix et cesse de combattre, nulle agression alors ne doit être menée contre lui, mais contre les injustes seulement.
 
7- La revendication des droits usurpés
 
8 - La protection des captifs est un impératif. Ils ont droit à être traités d’une façon digne de tout être humain.
 
9- Protéger l’environnement est aussi un impératif, y compris la protection des animaux, ne point les tuer sans raison, ne point brûler les arbres ou nuire aux plantes, aux fruits ou à l’eau ; ne point souiller les puits ni démolir les maisons.
 
10- Assurer l’Appel à Allah, donner l’occasion aux miséreux, qui veulent adopter l’Islam, de s’y joindre.
 
11- La protection de la liberté de croyance est nettement recommandée, surtout pour les propriétaires des cloîtres et pour les moines ; ne pas leur porter atteinte. 12- Ne point aller au combat par ostentation, mais par amour d’Allah et pour sa cause. Il en ressort nettement de ce qui précède, que le Jihād en Islam se caractérise foncièrement et par la noblesse du but et par la noblesse des moyens. Il n’est donc point étrange que les conséquences et les résultats qui en découlent soient tout à fait cohérents à ce système, un système tout de clarté et d’une morale d’un haut degré. Les résultats étant les dépendances directes des préludes, il n’est pas étonnant de voir un système qui sort de l’ordinaire vécu, qui tranche avec ce qui se passait dans les époques pré-islamiques ou parmi les mécréants. L’état social et politique d’un pays, d’une nation, étant toujours en rapport direct avec la composition et la nature de son armée. Il va sans dire qu’à un moment donné de l’histoire de toute nation, les conceptions morales, juridiques, politiques et religieuses prévalent et modèlent l’armée et déterminent les combats qu’elle mène. Les conceptions islamiques dans ce domaine peuvent être résumées aux points suivants :
 
1 - La formation de la personne, du combattant, selon les critères de l’élévation d’âme, de l’entre aide, de la vraie Chevalerie.
 
2 - L’élimination des idoles, qui ne sont en fait d’aucune aide ; l’élimination du mal qui mène à la perturbation et à la désagrégation de par la nation.
 
3 - Justice et liberté doivent être réalisée pour tout le monde, quelle que soit leur croyance. 4 - Donner priorité aux affaires publiques avant l’intérêt personnel.
 
5 - Formation d’une force de défense convenable, pour maintenir la sécurité des gens dans leurs demeures, comme dans leur patrie.
Étant un des phénomènes sociaux les plus reculés de l’histoire, la guerre, comme les sociétés, passa par plusieurs étapes en son déroulement à travers les âges. C’est une des conséquences des relations sociales. Les confrontations entre les gens ont pour résultats des heurts multiples, car l’être humain en général, surtout s’il demeure sur un certain niveau d’élévation morale assez limité, reste toujours enclin à l’instinct de la possession, qui le pousse à tenir ferme, à se cramponner,
 
à ce qu’il possède. C’est ce qui donne lieu à l’instinct de combat, ne serait-ce que sous sa forme la plus simple : la défense de son droit à l’existence, à la vie. Avec l’élévation d’âme acquise par ce perpétuel effort sur soi, par ce grand Jihād, l’optique évolue, devient plus altruiste. Il ne combattra plus alors pour sa propre subsistance ou pour la défense de soi et de ses propres possessions, mais combattra aussi et surtout pour la collectivité, pour la liberté, pour l’élimination de l’injustice et pour sa dignité. Nombreux sont les livres d’histoire ou de littérature arabes qui ont enregistré la vie des Arabes aux temps pré-islamiques. Un grand nombre d’épopées guerrières, d’aventures ou de Gestes, fut rédigé avant la Mission du Prophète. Il n’est pas lieu ici de les passer en revue, car l’essentiel est de nous arrêter sur certains points qui peuvent servir de comparaison, à ne citer que les causes, la durée, les séquelles de ces guerres. Dans son ouvrage intitulé les lingots d’or, Muhammad Amin el-Baghdadi parle surtout des épopées guerrières qui se passèrent dans la jāhiliya, l’époque qui précéda la Mission de Muhammad. Les plus connues de ces guerres sont : al-Bassus, Dāhes wal-Ghabrā’, Yawm al-Nesār, Yawm al-Djefār, Yawm al-Fodjār, Yam thi qār, Yawm shaab Djebla, Yawm Rahrahān, etc. Celui qui médite sur ces guerres ou ces épopées, verra l’immense ferveur, l’élan, le parti pris inconsidéré, et même l’indifférence à l’égard de leurs conséquences. Ce courage déchaîné ne prenait point en compte la raison ou la logique, pour ne rien dire de la futilité des causes qui suscitaient ces accrochages, ni du prolongement de leurs durées, puisque certains ont durés dix ans, ni des effrayantes séquelles qu’elles causaient. Bien qu’il n’y ait pas de statistiques relevant les dégâts causés par ces guerres, les textes, les poèmes et les tirades écrits pour décrire les ruines, les dévastations, l’orphelinage des enfants ou le veuvage font saisir l’ampleur des catastrophes qui frappaient les lieux.
Le grand tournant s’opéra avec le Prophète Muhammad et le début de son Message, lorsqu’il s’établit à al-Madinah, et qu’il y constitua son gouvernement, après treize ans, passés à faire l’Appel à Allah, au cours desquels il endura offenses et tourmentes, et qui furent intercalés de trois grandes immigrations. Les Quraychites fomentèrent des troubles, nourrirent des animosités contre le nouvel État qui venait de naître : Un État sans injustice, sans tyrannie ou sang répandu. C’est pourquoi idolâtres et mécréants complotèrent pour la mort du Prophète, n’étant
 
plus tranquilles sur le sort de leurs intérêts, maintenus sur place par la proéminence guerrière d’une religion polythéiste, par l’intermédiaire de laquelle ils dominaient la péninsule arabique dans son étendue. Alors que ce nouvel État était établit sur une base religieuse, monothéiste, ayant comme pivot l’Unicité d’Allah, et sur des normes d’équité et de justice, appliquées à tout le monde, sans distinction. Ce qui causait, aux yeux des païens, la perte de leur polythéisme. Religion pacifiste, humaine et humaniste la fois, le sommet de cette tolérance culmine avec ce Verset : « Pardonne-leur et dis : Paix ! » Mais malgré ce pacifisme, malgré ce pardon et cette profonde tolérance, il était indispensable ou plutôt un impératif que les musulmans pensassent au domaine militaire, pour prendre la défense de leur État naissant. C’est pourquoi il est dit dans le Qur’ān : « Il a été permis à ceux qui sont combattus, de se défendre, en raison de l’injustice qu’ils ont subie. Certes, pour leur donner victoire, Allah Est sûrement Omnipuissant. / Ceux qui furent expulsés de leurs demeures sans aucune juste cause, rien que pour avoir dit : « Notre Seigneur Est Allah. » Et si Allah ne Faisait réagir les hommes les uns par les autres, que de cloîtres, d’églises, de synagogues et de mosquées, dans lesquels le nom d’Allah Est beaucoup Invoqué, ne seraient démolis ! Certes, Allah Donnera sûrement victoire à celui qui fait triompher Sa Cause. Certes, Allah Est sûrement Fort, Invincible. » ( XXII : 39,40 ) Comme on le voit, le sens du Verset comprend deux principaux point : premièrement, la permission aux musulmans de faire la guerre, de répondre à l’attaque, à cause d’une injustice subie, d’avoir été expulsés de leurs demeures sans aucune juste cause, rien que d’avoir dit qu’ils étaient musulmans. Deuxièmement, cela prouve que jusqu’à la Révélation de ce Verset, il n’était pas permis aux musulmans de répondre aux hostilités par les armes, que les répliques guerrières étaient défendues durant toute l’époque de Makkah, et quelque temps durant l’époque d’al-Madinah.
Mais le fait d’accorder la permission de faire la guerre, ne serait-ce que pour la défense de la nation, ne veut point dire que c’était un permis pour aller aux extrêmes illimités des hostilités! La réglementation de cet état de guerre ou de combat ne tarda pas à être précisée : « Et s’ils s’inclinent vers la paix, incline-toi aussi et fie-toi à Allah. Il Est, Lui, l’Omni-Audient, le Tout-Scient » ( 8 : 61 ) Ce qui prouve incontestablement que le combat n’a pas été légiféré pour abuser ou faire la guerre pour la guerre, pour exterminer ou passer au fil de l’épée !
 
Mais pour que la réponse soit juste à la mesure de l’attaque, comme on l’a vu plus haut, et dès que l’ennemi s’incline vers la paix, le combattant musulman se doit de l’accepter. Dans son étude analytique des combats menés par le Prophète, qui prouvent que l’Islam n’a pas été propagé par l’épée, Dr A. Goma dresse un tableau de toutes les tribus contre lesquelles ces combats furent menés. D’après l’enchaînement de ces quatorze tribus, on peut avancer le fait qu’elles étaient pour la plupart, et non pas toutes, attachées à Modar, le grand-père du Prophète, que ces combats étaient comme résultat de colère entre consanguins païens et nouveaux adeptes de l’Islam, ou par esprit de supériorité et de vantardise de leur part. Par contre, les véritables conséquences de ces combats menés par le Prophète, par celui qui avait l’habitude de dire à ses ennemis, après en avoir pris possession en gagnant la bataille : « Allez, vous êtes libres ! » ainsi, aussi simplement, sans même leur imposer le fait de devoir adopter l’Islam, sont des résultats indéniables, qui révèlent la Grandeur de l’Islam et la Grandeur de ses prescriptions, à ne citer que les points suivants :
1 - Un changement catégorique s’opéra dans la société : d’Arabes sauvages en Arabes civilisés ; d’Arabes païens, idolâtres, en Arabes musulmans, monothéiste.
2 - L’abolition d’actes de pillages et de ravages.
3 - Le renforcement de la sécurité générale du pays.
 
4 - L’établissement de la fraternité et de la spiritualité en la société, à la place de l’animosité et de la haine.
 
5 - L’affirmation du système de la Consultation, comme régime politique, à la place du despotisme. Ce nouveau régime islamique avait aussi ses particularités qui le caractérisaient, dès le début de sa formation. Des particularités qui révèlent pourquoi, en réalité, l’Islam est combattu depuis son instauration jusqu’à nos jours, étant juste le contraire de ce qui était professé, puisqu’il se caractérise par les points suivants :
 
1 - La prohibition d’exterminer les peuples ou les habitants.
 
2 - La libération des esclaves, la participation à leur éducation, de sorte que certains d’entre eux arrivèrent au poste de gouvernant.
 
3 - Les musulmans n’instaurèrent point de tribunaux d’Inquisitions pour obliger les gens à adopter la nouvelle religion.
4 - Ils n’imposèrent point d’épuration ethnique ou de croyance : les juifs, les chrétiens et les hindous demeurèrent dans leurs pays.
 
5 - Ils entreprirent des liens de mariages avec les gens de ces pays et ne se comportèrent point en racistes ou en supérieurs.
 
6 - La jizya imposée aux non-musulmans, qui préférèrent rester et vivre dans les pays d’Islam, n’était point un impôt discriminatoire, comme continuent à le dire orientalistes, missionnaires ou autres, mais c’était une somme payée au lieu du service militaire, qui leur était laissé au choix, et pour subvenir aux frais de leur défense, assumée par les musulmans.
 
7- La région du Hedjaz, Centre de l’Appel islamique, demeura, dans son ensemble, un pays pauvre, jusqu’à l’euphorie du pétrole, lorsque les colonisateurs extirpaient les bien des pays colonisés et les dirigeaient vers leurs métropoles.
 
8- Les pays musulmans ont connu toutes sortes d’agressions et d’atrocités, à ne mentionner que les Croisades, l’asservissement imposé par les colonisateurs, l’expulsion des musulmans de leurs demeures en Andalousie et la torture de ceux qui restèrent d’entre eux par les tribunaux d’Inquisitions, les épurations ethniques, injustifiées, surtout au cours de ces dernières décades, la haine immense, injustement et fallacieusement implantée, de façon qu’elle devint une sorte de caractère inné chez la plupart des occidentaux.
 
9- Quel que soit le pays d’accueil, les musulmans ont toujours souffert d’une discrimination sur tous les plans. Les vérités qui viennent d’être citées, dans le chapitre précédent et dans celui-ci, ne nécessitent aucun commentaire pour réfuter tout ce qui a été injustement accolé au mot Jihād, surtout ces derniers temps, pour le dénaturer ou pour le vider de toute l’étendue des ses significations humaines, d’une immense portée.
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